Le film apporte aussi un éclairage inédit sur l’engagement politique de Tony Curtis, son combat contre la ségrégation raciale à travers son amitié avec Harry Belafonte et son rôle dans le film « La Chaîne » aux côtés de Sidney Poitier, rôle qui lui valut une nomination aux Oscars en 1958. Enfin le film revient sur son enfance malheureuse à New York, sa mère schizophrène qui le battait, la mort de son petit frère dans un accident dont il s’est tenu longtemps pour responsable. Ayant dû échapper à Bernie Schwartz, son nom de naissance, et à  son lourd passé de fils d’immigré juif hongrois désargenté, il a réussi à se réinventer sous le nom de Tony Curtis à son arrivée à Hollywood. Après une liaison courte mais intense avec Marilyn Monroe, c’est son mariage avec l’actrice Janet Leigh qui lui permettra de se libérer de l’emprise qu’avait le studio Universal sur lui et d’accéder à la plus haute marche du box office américain à la fin des années 50.

A travers l’une des plus touchantes interviews que Tony ait jamais données ainsi que les témoignages de ses amis et complices Hugh Hefner, Debbie Reynolds, Piper Laurie, Theresa Russell, Nehemiah Persoff ou Mamie Van Doren, nous découvrons un homme charismatique, hanté par son passé, jamais vraiment accepté par Hollywood ni reconnu à sa juste valeur. Son accession au firmament des stars lui a donné le pouvoir et la célébrité qu’il désirait tant et sont devenus comme une drogue pour lui. Plus qu’une simple biographie, le film décortique avec l’aide du psychologue Glenn Wilson et du biographe Allan Hunter le concept de célébrité et son impact souvent dévastateur sur la vie de bien des stars du grand écran.